SECOND MÉMOIRE,
Sur le résultat des altérations que la nature ou l’art peuvent faire subir aux
molécules essentielles des composés
23. Dans mon premier Mémoire, je vous ai dit (n. 3) que la molécule essentielle
d’un composé était la plus petite molécule dans laquelle la masse de ce composé
pouvait être réduite, sans que la nature de cette substance soit altérée.
Cette molécule n’est point un objet métaphysique (1), comme quelques personnes
le prétendent ; c’est au contraire un être dont l’existence généralement
reconnue, mérite la plus grande attention de la part des physiciens et des
chimistes, afin de le connaître lui-même sous tous les rapports convenables.
Je vous ai dit ensuite (n. 4.) que la molécule essentielle dont je viens de
parler, résultait de
(1) Soutenir que les considérations relatives aux molécules essentielles des
composés sont des considérations métaphysiques, ce serait une assertion aussi
peu fondée que si l’on disait que les principes de la cristallisation, qu’on
sait être établis sur des faits relatifs aux molécules essentielles des
composés, ne sont que des principes métaphysiques.
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